Culte de Pâques du 31 mars 2024 et rétrospective de la Semaine Sainte

Méditation par le pasteur Fidy RAKOTOZAFY

Marc 16, 1-8

 

 

En ce matin de dimanche de Pâques, le récit de Marc commence par nous présenter l’absence du
corps de Jésus le Nazaréen qui a été crucifié. « Il n’est pas ici », il est ressuscité.
Voilà la Bonne Nouvelle de Pâques pour nous ce matin. Jésus est ressuscité.
Aujourd’hui dans le monde, la paix est fragile, nous sommes accablés par la maladie, le chômage,
la solitude, une fin de mois toujours difficile, la surcharge du travail, les incompréhensions, même
le silence de Dieu. En ce jour de Pâques, le Christ est ressuscité lorsque sa Parole nous touche,
nous interpelle et devient une vérité dans notre vie. Lorsque l’Espérance l’emporte sur le
désespoir, lorsque nous avons le courage de dire non à la guerre et oui à la paix, non à la
résignation et de dire oui à la confiance en l’avenir nouveau. Le Christ ressuscité nous propulse
vers la vie, nous donne à croire en un lendemain meilleur que la réalité présente.
Malgré la croissance de la sécularisation, les nombreuses formes de spiritualités, les menaces et
les persécutions des Eglises et les chrétiens, le christianisme n’est pas mort car à Pâques, il
ressuscite, il revient à la vie, il trouve le sens de son existence. Car si Christ n’est pas ressuscité
notre foi est vaine, comme le dit l’apôtre Paul.
Comme se manifeste la résurrection de Jésus selon l’évangéliste Marc ?
Par rapport aux trois autres évangiles qui parlent l’apparition du Christ aux disciples, Marc
propose un récit qui se clôture par le silence et la peur des femmes. Les versets 9 à 20 du
chapitre 16 qui constituent une conclusion longue et courte relatant l’apparition du ressuscité ont
été rajoutés beaucoup plus tard par d’autres auteurs. Mais restons sur cette fin abrupte sur
laquelle va porter notre méditation.
Très tôt le matin, Marie-Madeleine (considérée comme une disciple), Marie, mère de Jacques, et
Salomé épouse de Zébédée et mère des deux disciples Jacques et Jean se rendent au tombeau
où est déposé le corps de Jésus. Rappelons-nous que ces femmes étaient aux pieds de la croix
de Jésus. Elles étaient proches de Jésus. C’est la raison pour laquelle ces femmes sans
espérances tenaient à revenir pour oindre le corps de Jésus par des aromates. C’était leur
principal souci. Sans elles, le récit de Marc serait terminé sur la mort de Jésus. Mais surprise, il n’y
a pas de corps à embaumer. Seules témoins de la résurrection, ces femmes prises de peur et
probablement très déçues doivent changer leur plan. Il ne s’agit plus d’un projet d’onction mais
d’évangélisation qui consiste à témoigner le tombeau vide et à annoncer que le Ressuscité
précède les disciples en Galilée, en vue de la proclamation de l’évangile à toutes les nations.
Tout d’abord, les femmes se tracassent en se demandant qui roulera la pierre pour qu’elles
puissent rendre hommage non pas à Jésus ressuscité mais à son corps. Mais seconde surprise,
la pierre a été déjà roulée par qui, on ne sait pas. Si l’ouverture du tombeau n’est pas l’œuvre
d’une force humaine mais divine, alors la pierre roulée manifeste la destruction de la puissance de
la mort. Mort, où est ta victoire ? Mort, où est ton aiguillon ? Mais malgré ce premier constat, les
femmes restaient tournées vers le passé et la mort tellement la peur les a saisies. La pierre roulée
n’est pas un signe de consolation ni de résurrection. Marc est le seul auteur du Nouveau
Testament à employer intensément le verbe « être saisi de frayeur ». Dans ce récit, la répétition
des mots signifiant « peur » ne peut qu’entrainer les femmes à se renfermer sur elles-mêmes, à
se taire.
Ensuite, un jeune homme revêtu de blanc assis dans le tombeau vient les rassurer : « Ne vous
effrayez pas ; vous cherchez Jésus le Nazaréen, le crucifié ; il s’est réveillé, il n’est pas ici ; voici le
lieu où on l’avait mis ». Dans ce récit, la peur n’est pas causée par la présence de la mort mais
plutôt par son absence. Espérant voir le cadavre de Jésus, elles rencontrent un inconnu. La peur
et le doute s’installent. C’est la peur d’un fantôme (être bizarre ni divin ni humain), de perdre
l’image qu’elles avaient gardé de Jésus lors de son vivant. Or cet inconnu suggère une figure
proche de Jésus ressuscité. Mais certes, cela n’est pas évident à percevoir car l’apparition du ressuscité n’est pas une question de savoir démontrer mais de croire. Ici, la peur est marquée par
la peur des autres, des autorités, des moqueries, de ne pas se faire comprendre, car qui pourrait
croire à une telle histoire ? Ainsi, elles préfèrent rester dans le silence.
Ce récit ébranle notre conception de comprendre Dieu et Jésus. On l’attendait un Jésus
vainqueur, il a accepté de perdre sa vie. On l’attendait puissant, il a choisi l’abaissement.
Même si la justice et la paix semblent nous éloigner, même si les épreuves nous submergent,
même si la peur rode autour de nous, en ce jour de Pâques, le Ressuscité nous invite à tourner
notre regard vers la confiance en l’avenir et à nous mettre en mouvement. Le Ressuscité nous
donne rdv à chaque étape de notre vie pour l’accueillir. Il fait route avec nous, nous invite à le
suivre à la rencontre des inconnus, des gens différents pour faire rouler toutes les pierres qui tuent
les relations, pour faire tomber les murs de la peur, de la haine et de la violence. Le Ressuscité
n’est ici ni là où nous l’imaginons. Il se rencontre dans la foi peu importe notre chemin. La cène
annonce la mort du Seigneur Jésus et c’est la foi seulement qui donne de recevoir le pain et le vin
comme la marque de sa présence. Au regard de la foi, le ressuscité est présent dans son absence
et absent dans sa présence. La résurrection ne supprime ni l’absence ni la mort mais elle y fraie
une fenêtre pour la présence, un chemin pour l’espérance.

Amen.

 

Annonces pour la semaine du  31 mars 2024

 

 

-Décès de Madame Annie RAYNAUD samedi 23 mars. Un service funèbre a eu lieu jeudi 28 mars 

Décès de Madame Jeanne Bérard le 24.03.2024 avec cérémonie religieuse le 02.04.2024 à 11h à Saint Jacques.

 

 

Lecture du message de la pasteure Emmanuelle Seyboldt, présidente du Conseil national de l’Eglise protestante unie de France:

 

Pâques 2024
Christ vous précède en Galilée
Christ est ressuscité !
La pierre qui bouchait l’entrée du tombeau a été roulée !
Et un jeune homme dit aux femmes : Vous cherchez Jésus de Nazareth, le
crucifié ? Il vous précède en Galilée. (Marc 16)
Est-ce que vous voyez cette pierre lourde, impossible à déplacer ?
C’est la pierre du désespoir, la pierre du désastre, la pierre des situations sans
issues. Elle a été roulée loin.
C’est la pierre de la haine, la pierre des malédictions réciproques, la pierre du
silence imposé. Elle a été roulée loin.
C’est la pierre de la souffrance, la pierre du mépris, la pierre de l’humiliation.
Elle a été roulée loin.
Car Christ est ressuscité. En se relevant de la mort, il ouvre pour l’humanité et le
monde une brèche vers la vie. Il suffit d’une très petite brèche pour que la vie
s’engouffre et fasse lever vivant ce que l’on croyait mort à jamais.
Christ vous précède en Galilée. Cette phrase est un peu énigmatique. Où
devons-nous vraiment aller pour rencontrer le Christ ressuscité ?
La Galilée, c’est là que Jésus a grandi, là où il a vécu, là où il a appelé ses
disciples. C’est comme s’il leur disait : je vous attends à la maison.
Oui, c’est à la maison que le Christ ressuscité vous attend.
C’est chez vous qu’il veut rouler la pierre et toutes les pierres qui étouffent la
vie en vous.
C’est chez vous qu’il est prêt à entrer si vous l’accueillez.
Frères et sœurs, ami.es, laissons le ressuscité faire son œuvre en nous.
A la maison et partout où les pierres empêchent la vie de jaillir, accueillons la
Vie plus que vivante et soyons à notre tour témoins du ressuscité !
Emmanuelle Seyboldt, pasteure
Présidente du Conseil national de l’Eglise protestante unie de France

 

 

 Mardi 2 avril  :

  • Agapè: à 14h30 visite du Musée de L’Universalité du Tapis d’Art Sacré à Saint Amans Valtoret
  • CP à 19h à Rouvière . 

 

 

Jeudi 4 avril.

  •    15h culte au Refuge
  •    20h au temple d’Albi : conférence « LES THÈSES DE POMEYROL (1941) »par Gilles Vidal

Vendredi 5 avril

  • Réunion sur le regroupement de l’EPUMA-Saint Amans et Labastide à 17h

 

Dimanche 7 avril.

  • Culte  à Saint Jacques 10h 30 
  • Culte à Labastide Rouairoux à 10h30

 

– Week End En Calcat 6 au 8 avril pour les écoles bibliques et les catéchumènes.

 

Samedi 13 avril: « Vide maison » de la maison Balfet  pour les paroissiens uniquement de 10h à 12h et 14h à 17h

 

Nouvelles du musée de Ferrière par Claire Lise

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rétrospective de la Semaine Sainte.

 

 

Mercredi 27 mars: Veillée œcuménique en l’église du Sacré Coeur de Bonnecousse.

Jeudi 28 mars: Repas du Seder à Rouvière.

Vendredi  29 mars: Culte au temple de Calmon avec la chorale

Dimanche de Pâques à Saint Jacques

 

 

Contact