Culte du 6 octobre 2024- Culte jeunesse

Méditation du pasteur Benoit Ingeleare

Exode 3, 1 à 15

Animation/Méditation du Pasteur Benoit INGELAERE, au Culte du Dimanche 06 Octobre
2024.
Les enfants sortent les objets les uns après les autres
Crocodile : Notre histoire commence en Egypte, près d’un fleuve qui s’appelle le Nil et il y a des
crocodiles.
Panier : Un enfant va être caché par sa famille, car le roi / le pharaon a peur qu’il y ait trop d’enfants
étrangers ; il ne veut pas d’eux. La famille de Moïse cache l’enfant dans un panier, au bord du Nil,
mais ils font attention. Ils ne laissent pas le bébé tout seul … à cause des crocodiles
Couronne : Voici une couronne car c’est une princesse qui a trouvé le bébé et qui prend soin de lui,
ainsi l’enfant grandit sans crainte, il devient même un prince.
Bâton : Moise, une fois grand, remarque qu’on fait du mal à beaucoup de gens du peuple. Cela le met
en colère contre ceux qui agissent mal. Là, il prend un bâton et frappe un de ceux qui agissent mal…
l’autre est mort, quelle horreur !!! Moise, il s’enfuit. Il va loin, très loin.
Mouton : Enfin, très loin de chez lui, c’est une famille de bergers qui va l’accueillir. Lui, qui était
prince, il va vivre avec eux et tous ces moutons.
Branches : Un jour, il est de nouveau avec les brebis dehors, dans les champs. Et il voit de loin un
buisson, mais il y a quelque chose de bizarre avec le buisson :
Allumettes : que se passe-t-il quand on met le feu à un buisson sec ? Cela brûle ! Mais là, il y a des
flammes, mais le buisson reste intact, et une voix lui dit : Enlève tes sandales!
Sandales : « Enlèves tes sandales, la terre sur laquelle tu te tiens est sainte, ressens comme ton Dieu est
près de toi! »

Lecture du texte : Ex. 3, 1 à 15 – Francine

Cantique 232 Comme un souffle fragile 1 à 3

Nous voilà aujourd’hui à entendre ce texte célèbre qui est l’évènement du buisson ardent. Une scène
connue et qui est souvent gardée en mémoire.

1- mise en contexte
Rappelons la situation. Nous sommes donc au début du livre de l’Exode, Israël est un peuple
prisonnier en Égypte – le pays du Nil et du crocodile, le peuple est réduite en esclavage. Or Moïse,
pour le moment n’est qu’un simple berger chez son beau père – avec ses brebis et son bâton.
Ce berger reçoit ici, dans la montagne, au milieu de ses moutons, un ordre de mission, un appel, une
vocation. C’est par lui que Dieu va libérer son peuple. Il est écrit que Dieu a vu la misère de son
peuple il a entendu ses cri, il connaît sa souffrance. Dieu va mettre un terme à cet esclavage.

Cette histoire nous est connue, et nous en sommes aujourd’hui au début, au tout début, juste après que
Moïse ait été tiré des eaux du Nil dans son panier, et qu’il ait été adopté par la fille de pharaon. A ce
moment où Dieu donne sa vocation à Moïse ; vocation d’être celui par lequel Israël sera libéré.

2- La vocation comme dialogue :
La vocation c’est un appel, j’ai dit rapidement que c’est un ordre de mission. Or, au plus juste, la
vocation dans la Bible n’est jamais un ordre donné par Dieu. C’est avant tout un dialogue, une parole
qui circule entre Dieu et celui qu’il veut envoyer.
Dans la Bible, il y a par exemple, la vocation du prophète Esaïe, racontée au chap. 6 de son livre. On y
voit Esaïe dans le temple qui refuse d’être prophète car dit-il, il a les lèvres impures. Alors Dieu
purifie ses lèvres avec un charbon incandescent.
Il y a aussi, la vocation du prophète Jérémie ; racontée au chap. 1 de son livre. Jérémie lui prétexte
qu’il est trop jeune pour devenir prophète. Aussi Dieu va le rassurer en lui disant qu’il sera avec lui,
qu’il lui dira ce qu’il doit dire, etc. Dieu sera présent pour compenser son jeune âge.
On peut encore penser à Jonas – le prophète Jonas dont l’essentiel du livre consiste à dire qu’il ne veut
pas faire ce que Dieu lui demande : aller à Ninive et qui après être passé par bateau et baleine va finir
par y aller quand même.
Nous pouvons multiplier les exemples, la vocation dans la Bible, pour Esaïe, Jérémie, pour Jonas, pour
Moïse et bien d’autres, ce n’est pas à proprement parlé un appel ou un ordre qu’il faudrait accepter
sans broncher, c’est avant tout un dialogue. Une parole qui circule.
Un dialogue dans lequel Dieu échange avec celui qu’il veut envoyer. Un dialogue par lequel celui qui
est envoyé a la parole, il peut dire, dire ses craintes, ses envies, ses peurs et ses motivations. Et nous
n’avons entendu ce matin que le début du dialogue – les enfants cet après midi continueront la lecture
du dialogue au chap. 4

3- La vocation de Moïse :
C’est sur le début de dialogue que je voudrai m’arrêter aujourd’hui, cet échange entre Dieu et Moïse
qui fait la vocation. Ce dialogue est suscité par le buisson ardent, ce feu qui brûle sans consumer les
branches attire Moïse, celui-ci s’approche, et là le buisson ce met à parler, il appel Moïse : « Moïse !
Moïse ! ».
Celui-ci donc s’approche et du coup le buisson lui demande de se tenir à distance et d’enlever ses
sandales en signe de respect, car en fait ce n’est pas le buisson qui parle, la voix dit « je suis le Dieu de
ton père, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ».
Le buisson qui parle est de l’ordre d’un effet technique, l’essentiel est cette voix qui se présente
comme le dieu des pères : Abraham, Isaac et Jacob, les pères d’Israël ceux qui vivaient avant la mise

en esclavage, en Egypte. C’est donc ce Dieu de l’histoire, ce Dieu qui a accompagné son peuple dans
la liberté, qui rejoint par le buisson ardent, son peuple dans la servitude.

Ce Dieu vient rejoindre son peuple pour le libérer, par l’intermédiaire de Moïse. La liberté est donc la
feuille de route de Moïse, il doit tout faire pour cette liberté. Mission importante, imposante, pour le
simple berger. Mission qui pose deux problèmes : comment Moïse peut-il faire face au pharaon ? et
comment ce petit berger, peut-il motiver le peuple d’Israël ?
Comment Moïse peut-il faire face au pharaon ?
Il n’y a là, aucune fausse modestie ; Moïse simple berger ce sent mal à l’idée de rencontrer le chef de
l’état le plus puissant de son époque, ce pharaon qui est perçu comme un demi-Dieu, comme le fils du
soleil. Face à ce demi-Dieu, le Dieu d’abraham, d’isaac et de Jacob assure Moïse de sa présence.
Reste, alors, l’autre difficulté de la mission, comment Moïse peut-il convaincre Israël de l’écouter ? Et
là Moïse demande le nom de Dieu comme un argument de poids. Moïse demande le nom de Dieu, ce
mot tabou dans le judaïsme que l’on ne prononce pas. En fait pour le judaïsme, comme pour tout
l’orient ancien, le nom est quelque chose de fondamental, ce n’est pas juste une étiquette ; c’est un mot
qui est lié à l’être.
Ainsi, si on ne prononce pas le nom de Dieu dans le judaïsme, c’est bien parce qu’il ne nous est pas
accessible. Aussi quand Moïse demande le nom de Dieu, il demande un argument de poids pour
convaincre le peuple.
Et là Moïse va être servi, au lieu d’un nom, Dieu va lui en donner trois. Trois noms ou plutôt trois
expressions qui interviennent en moins de deux versets, une abondance de formules donc pour
désigner Dieu.

4- Dire Dieu – qui est Dieu
Je les reprends dans l’ordre : Dieu dit d’abord cette formule énigmatique « JE SUIS QUI JE SERAI ».
Puis il dit ensuite « JE SUIS m'a envoyé vers vous ». Puis finalement, il dit aussi : « Le SEIGNEUR,
Dieu de vos pères, Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob, m'a envoyé vers vous ».
« je suis qui je serai » ; « je suis », et le Seigneur le Dieu de vos pères » ; Tels sont les trois noms que
Dieu donne à Moïse, trois noms qui n’en sont pas ; ce sont d’abord un verbe, le verbe être puis en
troisième une formule traditionnelle. Avec ça je l’ai dit, Moïse est servi. Il voulait un nom, il a trois
expressions pour dire quel est son Dieu.
De ces trois expressions que pouvons-nous entendre aujourd’hui par rapport à celui que nous
appelons, simplement, Dieu ? Quel est l’enseignement de ce texte par rapport à ce Dieu ?
Je crois qu’il faut retenir ici, un élément fondamental.
Fondamental et même paradoxal pour une église : quand on a dit Dieu, on a rien dit ou du moins on ne
sait pas ce qu’on dit.

Dire Dieu revient à ne rien dire, car le mot Dieu a toujours besoin d’être qualifié, expliqué, nuancé. Ce
mot est en quelque sorte un symbole, et parler de Dieu ce n’est rien dire de lui. Il y a besoin d’autre
chose pour le comprendre.

Ce que l’on dit quand on dit Dieu n’est pas une évidence. Devant le buisson ardent, devant ce feu qui
brûle mais ne se consume – se pose la question, source de toutes les autres : qu’est-ce que Dieu ? –
vaste question. Dieu c’est quoi ?
Ce texte de l’Exode nous donnes deux éléments :
D’abord quand le buisson appel Moïse il lui demande de se reculer, et d’enlever ses sandales, car il est
dans un lieu saint du fait de la présence de Dieu. Cela veut donc dire que Dieu est saint ; Dieu est saint
– il est mis à part, élu, sacré, qadosh en hébreux. Dieu est saint d’une sainteté contagieuse, la terre où
il se tient devient sainte à son tour.
Ensuite il y a les paroles qui sont dites. Le buisson ardent dit « je suis » ; « je suis qui je serais » ; « je
suis le Seigneur, le Dieu de vos pères ». Dieu est donc au présent « je suis » ; au présent et au futur « je
suis qui je serais » ; mais aussi le Dieu du passé, « le Seigneur le Dieu de vos pères ». En un mot, Dieu
s’inscrit dans l’histoire, comme une permanence. Il est un sujet, il dit « je », un sujet stable dans
l’histoire.

5- Le Christ exemple de sainteté :
Voilà comment qualifier Dieu à partir de ce passage de l’Exode ; il est la sainteté permanente.
Certains penseront peut-être que la sainteté permanente est encore plus difficile à comprendre que le
mot Dieu. Peut-être, sauf que pour le coup, nous avons un exemple concret de ce qu’est la sainteté,
cette exemple c’est la vie du Christ Jésus.
Avec le Christ Jésus la sainteté ce n’est pas un privilège mais un partage ; guérison des maux de
l’existence, parole d’amour à ceux qui en ont besoin, etc… il faudrait relire l’évangile pour en faire le
tour.
Avec le Christ Jésus la sainteté permanente que je comprends comme étant Dieu c’est donc la
permanence du geste d’amour, un geste d’amour accompli en Jésus Christ, commencé avant lui, et
poursuivit après lui ; c’est en ce sens je crois que nous pouvons parler d’un Dieu d’amour.
Dans le livre de l’exode cet amour prend les traits d’une parole de libération : Dieu va libérer son
peuple. Il est écrit que Dieu a vu la misère de son peuple il a entendu ses cri, il connaît sa souffrance.
Dieu va mettre un terme à cet esclavage.
Depuis le buisson ardent, Dieu est la sainteté permanente dans le sens où il nous aime, d’un amour
exigeant, d’un amour qui libère, d’un amour qui veut nous rendre saint à notre tour, d’un amour qui
nous appelle à être courageux pour « affronter les négativités de la vie, pour lutter, pour continuer,
pour vivre dans la confiance et dans la joie, malgré les horreurs et les absurdité du monde, en dépit des
souffrances, des difficultés et des échecs.

Avec le Christ Jésus la sainteté permanente c’est notre vocation : une parole qui circule entre Dieu et
nous, c’est aussi un feu qui brule en nous et qui ne s’éteint pas, comme celle qu’ont ressentie les
disciples sur le chemin d’Emmaus en compagnie du ressuscité : « notre coeur ne brûlait il pas en nous
tandis qu’il nous parlait en chemin ? » (Luc, chap. 24, v. 32)
Depuis le buisson ardent et avec le Christ Jésus nous pouvons entendre pour chacune de nos vies une
parole d’amour et une parole de libération. Bonne nouvelle d’un feu qui ne s’éteint pas et qui peut
renouveler l’élan de notre espérance. Amen

Annonces pour la semaine du  6 octobre 2024

 

 

La semaine dernière ont eu lieu les obsèques de Renaud Alran.

Mardi 8 octobre

  • Agapè Animation : à 14h30 Visite de la SCOOP Cabrol à Mazamet ( charpente métalliques)

Mercredi 9 octobre

  • à 19h, Conseil presbytéral

 

Jeudi 10 octobre

  • à 15h Culte au Refuge
  • à 20h15  Répétition de la chorale à Rouvière

 

Samedi 12 octobre

  • à 18h00  Rencontre autour de la Bible chez Josiane Guiraud au Raynauds sur le thème: « La JOIE »

 

Dimanche 13 octobre

  • Culte à 10h30 au Temple St Jacques
  • Vente de brioches à la sortie du culte:  » Pour vous, ce n’est qu’une brioche… pour les associations Unapei c’est un soutien pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap. Alors, n’hésitez plus et, en octobre, cédez à la gourmandise solidaire. »

 

Dimanche 20 octobre

  • Assemblée Générale 9h30 au temple St Jacques à Mazamet

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

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