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Veillée de Noël et Culte du 25 décembre 2025
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Avec l’aide d’un texte du Pasteur Bernard Mourou
Chaque année nous allumons la couronne de l’Avent, d’abord une bougie le
premier dimanche, puis ce sont deux, puis trois, puis les quatre bougies qui sont
allumées pour toujours plus ,
une lumière toujours plus grande.
Pourtant, entre le premier et le quatrième dimanche de l’Avent, dans la nature le
jour continue à diminuer et la nuit à augmenter.
Ce temps de l’Avent est marqué par la lumière et la persistance de l’espoir :
symboliquement, dimanche après dimanche l’accent est mis toujours un peu plus
sur la lumière, alors que dans le même temps la nuit ne cesse de progresser.
Et puis , lorsque vient Noël, on s’aperçoit que les jours ont pris le pas sur les nuits
et qu’ils ont commencé, imperceptiblement, à s’allonger.
C’est comme si la lumière de Noël avait triomphé sur les ténèbres, comme si
l’espoir avait triomphé sur le désespoir.
Il en va un peu de même dans la vie :
Nous voyons que le mal est toujours à l’œuvre et qu’il frappe à l’aveugle y
compris dans les symboles mêmes de Noël ces polémiques autour des crèches,
la consommation à outrance affiché dans toutes les vitrines et les marchés de
Noël de toute sorte qui , non de Noël que ces quatre lettres pour étiquette , mais
rien de l’appel à l’espérance, à la paix et à l’amour .
Et nous avons bien sûr encore à l’esprit ces villes d’Ukraine qui sont frappées
tous les jours.
Ces points chaud dans tous les continents
Ces attentats dans le monde .
Mais malgré la présence des ténèbres, la lumière est là, comme cette lumière de
Bethléem
Oui, depuis trois jours, en fait depuis le 21 décembre, les nuits sont de nouveau
plus courtes et la lumière augmente.
La période de Noël nous invite à l’espérance. Elle réalise l’attente dont ont parlé
les prophètes d’Israël.
En venant dans le monde, Dieu s’est fait solidaire de l’humanité. Et maintenant, au
creux de l’hiver, au cœur de l’obscurité, la fête de Noël éclaire les ténèbres de
notre monde.
Cette lumière, cette espérance, il en est question dans ce passage de l’Evangile
selon Jean qui nous est souvent proposé comme lecture en ce jour de Noël.
Ce passage est le Prologue de cet Evangile. Un prologue, c’est en quelque sort
une introduction, un texte qui prépare le lecteur au récit proprement dit.
Cela signifie que le passage qui nous est proposé ce matin n’est pas un texte
narratif. Au premier abord, ce texte peut nous paraître aride.
Avant le récit de l’Evangile, ce texte aborde l’origine de Jésus. Et pour ce faire, il
évite délibérément tout le côté pittoresque que l’on peut trouver chez Matthieu ou
chez Luc :
Ici, nous n’avons pas de crèche, pas d’étoile, pas d’anges, bref, rien de ce qui fait
notre imaginaire de Noël.
L’origine de Jésus-Christ n’est pas à chercher dans le monde créé.
Ce que cherche à montrer Jean, c’est une autre spécificité de Jésus-Christ : le fait
qu’il est venu dans le monde fini de la Création alors que lui-même ne relève pas
ce cette Création.
Dans la mesure où Jésus-Christ est hors de la Création, il est aussi hors du
temps.
Oui, Jésus-Christ est extérieur à la Création, et pourtant il prend part à cette
Création en venant dans le monde.
Au moment où il s’incarne, il rejoint l’histoire humaine.
C’est cette irruption dans notre réalité de temps que nous fêtons à Noël.
Cette introduction ne raconte pas la Nativité, mais elle aborde l’origine de Jésus-
Christ sous un angle différent.
En sachant cela, nous pouvons essayer d’analyser les concepts qu’il contient. Ce
serait une démarche logique. Mais elle risque de nous faire passer à côté de ce
texte, parce que son auteur récuse toute spéculation philosophique :
Ce qu’il veut, c’est nous inviter à contempler la personne de Jésus-Christ.
Vous qui voulez savoir ce qu’est la lumière,
venez contempler Jésus-Christ.
Ainsi, même s’il n’a aucune notion de philosophie, le croyant est aussi avancé
que le penseur le plus expérimenté et le plus versé dans la spéculation
philosophique.
Si Jésus-Christ est le logos en grec c’est à dire la parole , le discours écrit voir
l’intelligence .
et s’il n’est pas soumis au temps, alors tout ce qui existe et qui fait partie de la
Création trouve son origine en lui :
Par lui, tout s’est fait, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. Dire cela,
c’est donc affirmer qu’il n’y a pas un dieu du bien et un dieu du mal.
La lumière, dans l’introduction de Jean, ne peut pas venir d’une philosophie, mais
seulement de Jésus-Christ. C’est lui qui est la véritable lumière.
En venant dans le monde, Jésus s’est montré solidaire. Il nous a rejoints dans
l’obscurité de nos jours d’hiver, mais aussi dans l’obscurité de nos existences.
Désormais, nous ne sommes plus seuls dans cette obscurité. Par sa seule
présence, Jésus-Christ illumine chaque être humain.
Cette introduction de Jean nous rappelle que les ténèbres n’ont aucune prise sur
la lumière et que là où la lumière brille, il n’y a pas de ténèbres.
Oui, la présence de Jésus-Christ fait disparaître les ténèbres.
En ce jour de Noël, qu’il en soit ainsi pour nous :
malgré les ténèbres qui sont encore autour de nous et en nous, que la lumière de
Jésus-Christ brille toujours plus parmi nous !
Amen

Mardi 23 décembre
Mercredi 24 décembre
Jeudi 25 décembre
Dimanche 28 décembre
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VEILLEE DE NOEL AU TEMPLE SAINT JACQUES

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