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Culte & Méditation à Anglès du 13 août 2023
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MATHIEU 14 v 24 à 33
Jésus marche sur les eaux
Le récit de Mathieu sur lequel nous allons méditer, c’est suite à la multiplication des pains, ou, Jésus nourrit 5000 personnes.
Ce qui explique la présence de la foule, au bord du lac et qui ne sait pas encore disperser.
Voilà le contexte dans lequel se trouve les disciples qui vont être confronté à une tempête.
Cet épisode nous rappelle un autre passage des Évangiles, avec des similitudes, des variantes mais surtout une particularité sur laquelle nous reviendrons.
Déjà, les disciples étaient sur une barque, peut-être la même, déjà cela se passer la nuit, et déjà la mère était déchaînée.
La première différence, Jésus était parmi eux, il dormait au fond de l’embarcation et les disciples ont dû le réveiller pour qu’il calme les flots.
Et il leur avait déjà dit ceci : « pourquoi avez-vous si peur ? Comme votre confiance est faible ».
Et voici que l’histoire se répète ; sauf que, cette fois, Jésus n’est plus au fond de la barque.
Il vient de donner l’ordre à ses disciples d’embarquer pour rejoindre l’autre rive en lui laissant le soin de congédié la foule.
Il obligea les disciples… Le seul acte d’autorité de ce genre que les évangiles rapportent.
Il peut s’expliquer par la mention de Jean au chap. 6
La foule se proposait de acclamait Jésus comme un roi, et en renvoyant autorité ses disciples, il a voulu les protéger des dangers de la popularité.
Pour eux, jamais un ordre n’avait pas réussi difficile à exécuter.
Ils attendaient depuis longtemps ce mouvement populaire, une occasion unique pour établir le maître bien-aimé sur le trône d’Israël.
Dans l’ardeur de cette nouvelle ambition, il leur est difficile de s’éloigner.
Mais l’accent d’autorité inaccoutumée de Jésus ne laisse place à aucune contestation.
Demeuré seul, il va sur la montagne pour prier.
Ce n’est pas pour lui qu’il va prier ; c’est pour les hommes.
Il demande au père de pouvoir leur révéler le caractère divin de sa mission.
Il prie pour ses disciples, qui vont être soumis à une épreuve douloureuse, leurs espérances seront déçus de la manière la plus pénible, la plus humiliante.
Bien loin de le voir élevée sur le trône de David, ils assisteront à sa crucifixion.
Nous pouvons comprendre, ils seront exposés à des tentations donc ils discerneront nature.
Ce jour-là, les disciples avaient été témoin des œuvres divines de Jésus.
Le souvenir de cette journée aurait dû les combler de foi et d’espérance.
Absorbé par leur désappointement, ils n’avaient pas prêté attention aux paroles de Jésus ;
« Ramasser les morceaux, afin que rien ne se perde ».
Oubliant déjà les heures richement bénies qu’ils venaient de vivre et avant d’avoir pu comprendre la multiplication des pains, le seigneur va les mettre à l’épreuve.
Seul, sur leur barque, au milieu de la nuit, une violente tempête va les surprendre.
Chacun deux va s’acharner afin d’éviter que la barque ne coule.
Finalement, épuisé, ils se crurent perdues.
Les éléments déchaînés leur avaient montré leurs propres impuissances et il soupirait après la présence du maître.
Mais Jésus ne les avait pas oubliés.
Avec la plus vives sollicitude, il ne perdait pas de vue la barque secoué par la tempête avec son précieux équipage ; car ces hommes étaient destinés à être la lumière du monde.
Aussitôt que leurs cœurs eurent trouvé la soumission, et qu’en toute humilité ils implorent de l’aide, le secours est là.
Une clarté divine laisse entrevoir une silhouette s’approchant sur les eaux.
Elle est bien là la particularité de ce récit:
Jésus vient à la rencontre des disciples en marchant sur les eaux.
Je n’épiloguerai pas sur ce miracle de lévitation.
Le plus sage est de s’en tenir à la signification très claire de ce fait : jésus reçoit, comme lors de la transfiguration, le pouvoir de s’affranchir de son corps « charnel ».
Dans la Bible, le fond de la mer, est le lieu de la vie, de la nuit, du froid et de la mort.
Lorsque Jésus avance sur les eaux, il marche sur la mort.
C’est une image de résurrection.
De fait, ce récit présente des ressemblances avec les apparitions du ressuscité, à la fin des quatre Évangiles.
Les disciples sont seuls, et Jésus leur apparaîtra de façon inattendue, mais les disciples ne le reconnaissent pas pensant même à un fantôme.
Le récit d’aujourd’hui, annonce une parole de paix et de confiance dans le registre de la résurrection, qui ne se trouve pas, cette fois, à la fin des Évangiles, mais au cœur, au centre de l’Évangile de Mathieu.
Parce que Jésus marche sur les eaux de la mort, nous pouvons recevoir la confiance qui me promet.
Les disciples ont dû faire le chemin qui allait jusqu’au bout de leur déception, jusqu’au bout de leur solitude, jusqu’au bout de la force et de la nuit pour accueillir la résurrection dans leur barque.
« Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur ».
La voix de Jésus les rassure.
Le propre de la confiance est qu’elle s’expérimente.
Elle ne se commande pas, ne s’explique pas, elle se raconte. C’est peut-être la raison pour laquelle nous trouvons dans les Évangiles, deux récits de tempête apaisée, comme nous trouvons deux récits de multiplication des pains.
Nous avons besoin d’entendre et de réentendre les récits les plus forts, afin de ne pas, uniquement les entendre avec notre compréhension, mais de les recevoir et de les intégrer au plus profond de notre histoire.
Notre récit mais Pierre, l’un des disciples, sur le devant de la scène, ou plutôt de la barque.
Sa demande est conforme à son caractère, il est impatient de participer aux pouvoirs de Jésus.
Il ne doute pas dans ses capacités à l’imiter. Et pourtant, on perçoit dans ses propos un sentiment de suspicion : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux ».
« Viens », était le seul mot prononcé par Jésus à son encontre.
Pierre s’avance avec assurance, les yeux rivés sur Jésus, cependant peut-être que le sentiment de vanité détourne son regard vers ses compagnons qu’il a laissé dans la barque et il perd de vue le sauveur.
Il a peur et tandis que les flots semble le menacer de mort, il lève ses yeux sur Jésus implore son secours.
C’est l’aveu humiliant et salutaire de son échec. Il ne lui reste plus qu’à saisir cette semaine tendu. « Homme de peu de foi, comment ta confiance est faible, pourquoi as-tu douté ».
Sa main dans celle de Jésus, Pierre est maintenant dompter et silencieux ; son ex et du buter et son orgueil ont failli lui coûter la vie.
Ce qui s’est passé sur le lac, cette nuit-là, avait pour but de montrer à Pierre sa propre faiblesse, et lui faire comprendre, ainsi qu’à ses compagnons qu’il n’y avait de salut que dans la confiance et la dépendance constante à l’égard de la puissance divine.
Ne ressemblons-nous pas parfois à Pierre, lorsque surgissent des difficultés, lorsque nous pensons être abandonné à nous-mêmes, lorsque la confiance nous fait défaut.
Au lieu de tenir nos yeux fixés sur le sauveur nous regardons les vagues, nos pieds glissent et les eaux tumultueuses nous submergent.
Ce n’est pas pour le laisser périr que jésus a laissé pierre venir jusqu’à lui, ce n’est pas non plus pour nous renier qu’il fait de nous ses disciples. Tout le récit parle de la véritable foi en christ.
Lui obéir, même sans tout comprendre, nous laisser rassurer par sa voix, que nous reconnaissons si nous avons l’habitude de l’écouter.
Dans le danger, regarder à lui seul et non à l’objet de nos craintes et rendre grâce pour cette délivrance et par la même vaincre nos incrédulités.
Aujourd’hui, que vous tiendrons-nous de ce récit, de Mathieu. Quel message peux-tu nous apporter ? Sinon n’avions qu’un seul mot à retenir, consommant là soit « confiance »
Dans nos détresses, nos angoisses, les épreuves qui jalonnent nos vies, jésus rejoint notre barque pour nous offrir sa paix.
Alors, nous pourrons entendre sa voix : « N’ayez pas peur, ayez confiance, je suis avec vous ».
Et à notre tour, avec les disciples, lui dire : « tu es vraiment le fils de Dieu ».
Amen.