Culte du 6 juillet 2025

Méditation de René Farenc

Galates 6 , 14-18

 Luc 10, 1 – 20

 

 

Il y a 15 jours, le texte de Luc au chapitre 9, nous relatait le retour des 12 apôtres,
envoyés par Jésus pour proclamer la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu et accomplir des
guérisons.
Nous avions médité, depuis leur retour de mission, sur l’épisode de la multiplication des
pains.
Entre cet épisode et le chapitre 10, sur lequel nous méditons aujourd’hui, la fin du
chapitre 9 de Luc, nous relate plusieurs évènements qui ont dû profondément marquer les
disciples.
En premier la transfiguration de Jésus.
Après avoir vécu cette expérience déterminante, Jésus et ses disciples ont retrouvé la
foule et la demande de guérison d’un enfant possédé par un démon, l’interrogation des
disciples pour savoir qui est le plus grand ?
Avec le chapitre 10, Luc évoque un nouvel envoi de disciples. L’on peut déjà noter que
c’est le seul à rapporter cet épisode.
En effet, les autres évangiles n’en font pas mention. Ce passage se présente donc
comme un prolongement, une continuité d’envoi des douze, avec une mission identique et
dans des conditions très semblables, avec pourtant un élargissement notoire.
Suivants les écrits, suivant les versions, leur nombre diffère un peu : 70 ou 72.
Le nombre 70 rappelle peut-être les descendants de Jacob en Egypte.
Nous trouvons cette mention dans le livre de l’Exode chapitre 1 verset 5 qui nous dit
ceci : « les personnes issues de Jacob étaient au nombre de 70 en tout ».

Ou encore, peut-être, ce chiffre évoque t’il l’ordre donné par l’Eternel à Moise, dans le
livre des Nombres, au chapitre 11 verset 16 : « Rassemble auprès de moi, 70 hommes parmi
les anciens d’Israël, des hommes que tu connais comme responsables du peuple ».
Le nombre 72 évoque, le nombre des nations, dans la pensée rabbinique.
L’envoi des 72 est une extension de celui des douze et représente l’universalité de la
mission.
Quel que soit le nombre, l’on dit souvent que c’est la qualité qui importe.
Mais cela ne dépend pas de la personne.
Un ancien pasteur disait « Dieu ne trouve pas de bons serviteurs, mais il les fait devenir
bons ».
Le verset 1 nous donne une première indication : Jésus choisit ceux qu’il va envoyer ».
Ils sont donc désignés et non volontaires.
Appelés et choisis par Jésus : pour le disciple, aucun sujet d’orgueil mais plutôt la
conscience d’une très grande responsabilité.
Appelés et envoyés par le Seigneur pour apporter aux autres, sans distinction, la
BONNE NOUVELLE.
Chaque disciple, chacun de nous est appelé à être témoin de son Seigneur, de sa Foi
et de son espérance. Et aucun disciple ne peut se dérober à cette vocation. Nul ne peut se
retrancher derrière sa modestie, son humilité. Cette tâche est l’affaire de Chacun et de Tous.
En revenant au texte, l’on constate que les disciples sont envoyés par deux.
Personne ne part seul. Ils pourront ainsi s’encourager mutuellement, se soutenir, prendre
conseil et prier ensemble, la force de l’un venant au secours de la faiblesse de l’autre,
assurant ainsi la qualité du témoignage.
Avant l’Envoi, il y a la prière. Sans elle, l’envoyé est seul et coupé de celui qui
l’envoie, cela lui rappelle aussi au non de qui il est envoyé.
« La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers »
L’image de la moisson indique un plan, une œuvre de Dieu qui doit aboutir à un
grand et heureux résultat.
Il y a un peuple de Dieu prêt à être rassemblé.
A travers ces propos, Jésus se projette dans l’avenir : il aperçoit les champs plus
vastes dans lesquels, après sa mort, les disciples lui rendront témoignage.
Il annonce à ceux qu’il envoie, les luttes qui les attendant : « je vous envoie
comme des agneaux au milieu des loups ». Jésus ne leur a pas caché la vérité. Il leur fait
connaître la nature et le plan de bataille et leur expose les dangers qu’ils rencontreront, les
renoncements qui leur seront demandés.

Il veut qu’ils sachent ce qui leur en coutera de lui obéir, afin que l’ennemi ne les
prenne pas par surprise.
« Ne prenez rien » dit Jésus. En d’autres termes : ne vous embarrassez pas de
bagages inutiles, pour être plus disponibles dans la mission que je vous ai confiée. En leur
demandant de ne rien emporter, Jésus met la foi des disciples à rude épreuve. Ils vont
dépendre des dons reçus.
Ici s’ajoute une recommandation particulière. Dans toute maison où vous entrerez,
dites d’abord « que la paix soit sur cette maison ». La paix, c’est le « Shalom », la
bénédiction, la grâce, la présence de Dieu.
Avec aussi une mise en garde : il y aura des maisons indignes de leur salutation de
paix, des lieux où l’on ne les recevra pas bien. Et il parle en connaissance de cause, car lui-
même n’a pas été toujours bien reçu.
Dans les versets suivants, de 7 à 11, on passe d’un lieu, la maison, à un autre lieu,
la ville. De la rencontre personnelle à l’accueil collectif.
Si la parole semble suffire dans la première situation, les signes deviennent
nécessaires dans la seconde. Ils sont toujours au bénéfice des personnes avec des guérisons,
mais ils doivent être accompagnés par la parole qui leur donne sens.
« Le Royaume de Dieu s’est approché de vous ».
Tant pis pour ceux qui refusent : les envoyés n’en sont pas responsables, du moment qu’ils
ont agi conformément aux consignes.
« Nous secouons la poussière de votre ville qui s’est attachée à nos pieds, nous la
secouons pour vous la rendre ».
Secouer la poussière de ses pieds, est un geste symbolique qui témoigne d’une rupture dans
la relation et non pas d’une malédiction.
La deuxième partie de notre texte, les versets 12 à 15, s’adresse aux villes qui
refusent de croire. C’est un passage à tonalité prophétique. « Malheureux êtes -vous » et
non « malheur à vous ». Ces versets se présentent comme un avertissement et non une
menace. C’est une invitation à prendre ses responsabilités en connaissance de cause. La
lamentation de Jésus sur Chorazin et Beth Saïda, les villes de Galilée qui ont refusé son
message, montre que l’enjeu est grave. Il utilise à leur égard le langage des prophètes,
annonçant la ruine des villes païennes qui s’opposaient à Dieu.
Le verset 16 qui conclut la séquence de mise en garde de Jésus peut être considéré
comme le verset central : « celui qui vous écoute, m’écoute. Celui qui vous rejette, me
rejette et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé ».
Ces paroles soulignent le lien étroit entre les disciple et Jésus, entre Jésus et son Père et
donc entre le disciple et Dieu.

Voilà un regard neuf sur la relation où l’Homme et Dieu ne sont ni opposés ni distants mais
au contraire unis dans une profonde communion.
La dernière partie de notre texte, raconte le retour des envoyés, souligne leur joie
immense. C’est si fort que les résultats qu’ils ont enregistrés provoquent même leur
étonnement.
Aujourd’hui, sommes-nous encore étonnés devant ce que réalise l’Evangile autour
de nous ? Sommes -nous remplis de joie par le succès de notre mission ?
Je vous laisse le soin de méditer sur cette interrogation, en vous rappelant
simplement et brièvement le chemin de ces disciples, de ces envoyés. Ils sont partis avec
confiance, obéissant à l’ordre du maître. Ils sont revenus étonnés et joyeux de ce dont, ils
avaient été les témoins. C’est leur engagement qui a conforté leur foi. Leur mission leur a
permis de vérifier en eux et chez ceux qu’ils ont rencontrés, la puissance et la vérité de
l’Evangile. Leurs successeurs sont allés jusqu’aux extrémités de la terre.
Aujourd’hui, nous sommes appelés à franchir une distance, la toute petite
distance qui nous sépare de notre frère, de notre voisin ou de notre prochain. En venant
jusqu’à nous, le fils de Dieu a effacé toute la distance entre nous et le Père. Il nous appelle à
le suivre et à être des témoins de ce qu’il a accompli pour nous.
L’heure de la moisson est venue, il est urgent de trouver des ouvriers pour la
récolter. Jésus fait un constat qui vaut pour tous les temps : les ouvriers ne sont jamais assez
nombreux face à la tâche à accomplir….
L’Eglise embauche. Comme l’écrit un auteur contemporain : « l’existence
universelle d’une soif, c’est déjà la certitude de l’eau. Mais nous manquons de sourciers.

Amen

Annonces pour la semaine du  6 juillet 2025

 

 

 

– Les ouvriers ne sont pas assez nombreux mais soyons reconnaissants pour toutes les
personnes qui participent à la vie de notre communauté selon les dons que chacun a
reçus. Remerciements à René Farenc pour sa prédication, Marie Isabelle Lamarque
pour son accompagnement musical, Norbert Rouanet, John DO et Béatrice Meilland
pour l’aide qu’ils m’ont apportée et à l’assemblée de ce jour.

– Des paroles de consolation ont été apportées aux familles endeuillées lors des
obsèques de :

 Mr Robert Wallis le 23.06.2025
 Mr Christian Bonnet le 29.06.2025
 Mme Marie Claire Vialars-Martin le 26.05.2025
 Mme Daubois le 01.07.2025
– L’évangile de la résurrection sera annoncé lors des obsèques de :
 Mme Simone Maury le lundi 07.07.2025 au funérarium de Traktir à 10h30
 Mr Philippe Bessières le 09.07.2025 à 10h au temple Saint Jacques

– Merci à toutes les personnes qui entourent ou entoureront ces familles.

– Cultes :

 Les jeudis : à 15h au salon du Parc.
Mme Jeannine Prunier (aumônière) rappelle que ces cultes ne sont pas
réservés exclusivement aux résidents de l’EHPAD.

 Les dimanches :
Le 13.07.25 culte à Saint-Jacques à 10h30
Le 20.07.25 culte avec baptême à Saint Jacques à 10h30
Le 27.07.25 culte unique à Anglès à 10h45 suivi d’un pique-nique dans un jardin
d’Anglès.

– Sur le plan culturel :

 Arborescences de Pierre-Luc Pujol au musée du protestantisme

 Conférence au temple de Puylaurens le 20.07.2025 donnée par Nicolas
Boutié « l’inhumation des protestants dans le Tarn au 18 ème siècle »

 Sortie du patrimoine le 20.08.25 « l’eau et patrimoine d’hier à aujourd’hui
– Arrivée le 07.08.2025 de Mr Alexandre Luquete avec sa famille. Alexandre est
étudiant à l’institut protestante de théologie Il nous aidera pendant 1 mois. Les
personnes souhaitant une visite sont priées de se faire connaitre auprès de Roselyne
Lauverjat.

 

 

 

 

 

 

Prochainement au Musée du Protestantisme

 

 

« Après le succès de son exposition monographique Arborescences au Musée Paul Valéry à Sète en 2024, Pierre-Luc Poujol investit le Musée du Protestantisme avec une nouvelle version de cette exposition enrichie d’œuvres inédites spécialement créées pour l’occasion. Une opportunité pour découvrir et redécouvrir les œuvres de cet artiste engagé, récompensé par plusieurs distinctions, dont le prestigieux prix international décerné par l’Unesco pour le bimillénaire de la Nativité. »

  • Sortie patrimoine, Mercredi 20 août 2025:

Le Musée du Protestantisme de Ferrières organise une sortie patrimoine intitulée : « Eau et patrimoine d’hier à aujourd’hui. ».

Circuit en voiture.

 

RDV à 9h30 Fontaine de la Reine pour la visite de l’usine d’embouteillage.

Visite des fontaines, sources et lavoirs des Monts de Lacaune.

Repas à la salle du petit train, Gijounet.

14h : Circuit patrimonial de Sénaux

15h30 : Fontaine de Recoules à Viane

Bon offert pour visite gratuite du musée

Tarifs : 26€

Bulletin d’inscription en pièce jointe.

Réservation obligatoire : secretariat@mprl ou 05 63 74 05 49

 

 

 

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