Culte intergénérationnel du 16 mars 2025

Méditation de John Chomel-Doe

Psaume 27, 1-6
1 Corinthiens 1, 20-29
Lévitique 26, 3-6

 

 

 

 

 

Aujourd’hui nous allons étudier une courte histoire, dans la Bible, où se retrouvent
tous les thèmes de nos dernières méditations. C’est l’histoire d’un homme qui n’a pas
de nom – à première vue, donc, un individu lambda – mais en fait un homme qui,
appelé et fortifié par Dieu, a fait un grand exploit. Ni prophète ni prince, mais simple
citoyen, il aurait pu être membre de notre église, il aurait pu être vous ou moi.
Lisons le récit dans l’Ecclésiaste : « Il y avait une petite ville, avec peu d’hommes
dans son sein ; un roi puissant marcha sur elle, l’investit, et éleva contre elle de
grands forts. Il s’y trouvait un homme pauvre et sage, qui sauva la ville par sa
sagesse, et personne ne s’est souvenu de cet homme pauvre. »
Une petite ville donc, qui sait, peut-être un peu comme Mazamet ? Petite, oui, mais
sans doute appréciée par ses habitants ; une ville où il fait bon vivre.
Soudain, une vaste armée marche contre elle, un ennemi puissant surgi de nulle
part.
La ville est rapidement entourée, la situation parait désespérée.
On peut supposer que les grands de ce monde se réunissent, les princes, les chefs
politiques et militaires… une sorte de cellule de crise, au palais royal ou à la mairie.
Tout le monde parle en même temps ; on propose des solutions impossibles et
insensées ; chacun essaie de crier plus fort que son voisin, une vraie cacophonie,
une assemblée de fous…
Et c’est à ce moment-là que l’homme pauvre et sage fait son entrée en scène.
Il est sage selon la sagesse de Dieu, pas selon la sagesse de ce monde. C’est-à-dire
qu’il vit selon les commandements de Dieu ; il marche sur la bonne voie, sur le bon
chemin, comme un serviteur humble et fidèle là où le Seigneur l’a placé. Quand il
entend la voix de Dieu et discerne sa volonté, il obéit et agit. Cela montre qu’il n’est
pas absorbé totalement par son téléphone et les réseaux sociaux – ou l’équivalent
de l’époque – et qu’il ne laisse pas les distractions et le tapage du monde noyer le
murmure doux et léger de la voix de Dieu.
Il entre donc en scène chez les grands et les puissants, dans l’assemblée des
insensés, et on peut supposer qu’il lève timidement la main « Excusez-moi,
messieurs, mais j’ai un plan ».
Evidemment, personne ne fait attention à lui, donc il répète un peu plus fort
« Excusez-moi, mais j’ai un plan. »

Un silence absolu se fait dans la salle. On peut imaginer les regards hautains et
méprisants qui s’abattent sur lui. « Comment oses-tu parler en notre présence ? Toi,
tu n’es rien. Tu te tais. »
Notre homme se sent humilié, bafoué, si seulement il était ailleurs ; il essaie d’avaler
les larmes qui se mettent à couler… Mais en même temps il saisit à deux mains le
courage que Dieu lui donne, et il insiste « J’ai un plan. Dieu m’a donné une idée pour
sauver la ville. »
Chers amis, nous ne savons pas quel était ce plan, ce n’est pas écrit, mais ça a très
bien fonctionné, car la ville a été sauvée. Est-ce qu’ils ont fêté la victoire ?
Certainement. Est-ce qu’ils ont remercié ou honoré l’homme pauvre et sage, en lui
accordant peut-être des titres ou des décorations ? Non, il a été complètement
oublié, et nous ne connaissons même pas son nom.
Mais grâce à lui, nous allons pouvoir tirer quelques leçons de son histoire, en
identifiant 3 points clés.
Le premier point : dans le grand plan de Dieu, notre rôle est d’être des serviteurs et
des servantes humbles et fidèles là où il nous a placés.
Comme nous avons déjà vu, en suivant l’histoire de Moïse juste avant Noël, certains
-justement Moïse ou David – sont appelés à des rôles importants, et certains sont
appelés au ministère, mais pour la plupart d’entre nous, c’est dans notre simple
quotidien, auprès de nos proches et de nos voisins et dans nos écoles et nos lieux
de travail, que nous sommes appelés à servir.
Il y a-t-il quelque chose que l’Eternel veut que je fasse pour lui dans mon quotidien ?
Rendre visite à quelqu’un ? Parler avec quelqu’un ? Réfléchissons dans le silence de
notre cœur.
Et méditons sur ce verset dans le livre du prophète Michée : « Ce que l’Eternel
demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que
tu marches humblement avec ton Dieu. »
Ça demande un effort personnel de servir Dieu, mais quand il nous confie une tâche,
il nous accompagne et nous donne aussi la force de l’accomplir. Et ça c’est le
deuxième point : nous sommes des instruments, et c’est sa puissance qui agit en
nous et à travers nous.
Dans l’histoire de l’homme pauvre et sage, c’est Dieu qui lui donne le courage de
communiquer le plan pour sauver la ville. Et de la même manière, Dieu nous donnera
à nous aussi le courage et la force de passer à l’action, car il dit lui-même dans
Esaïe : « Tu es mon serviteur, je te choisis et ne te rejette point ! Ne crains rien, car
je suis avec toi ; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu ; je te
fortifie. »
Et enfin le troisième point : donner toute la gloire à Dieu.

Une fois la tâche accomplie, nous devons nous effacer. L’homme pauvre et sage
dans notre texte a carrément été oublié. Un serviteur bon et fidèle travail pour la
gloire de son maître. Et c’est exactement ce que dit Pierre dans sa première épître :
« Si quelqu’un remplit un ministère, qu’il le remplisse selon la force que Dieu
communique, afin qu’en toutes choses, Dieu soit glorifié. »
Trois points clés, donc, que nous a démontrés notre héro anonyme, trois principes
basiques mais essentiels :
(1) Être un serviteur fidèle là où Dieu m’a placé
(2) Demander à Dieu de me fortifier pour son service
(3) Ne pas chercher à me glorifier pour un travail bien fait mais donner gloire à
Dieu
Chers amis, sommes-nous disponibles pour le Seigneur, prêts à obéir et passer à
l’action dans notre vie de tous les jours, avec la force que le Seigneur nous
communique, et afin que lui seul soit glorifié ?
Si oui, remercions Dieu de ce qu’il nous offre, à chacun et à chacune, la possibilité
de participer à son projet, de faire des petites ou des grandes choses pour lui dans
notre quotidien, et qui sait, peut-être même un jour de sauver la ville ?
Amen

Annonces pour la semaine du 16 mars 2025

 

 

 

Mardi 18 mars

  • À 14h30 Agapè animation : Causerie  sur « l’Exploitation de la forêt  Gabonaise » Par Jean- Claude COUZINIE

Jeudi 20 mars

  • A 15h culte au Refuge
  • A 17h30  AG de l’Entraide à Rouvière
  • A 18h Groupe œcuménique de prière. Pl. William et Catherine Booth, 81200 Mazamet.

 

Vendredi 21 mars

  • A 14h Mise sous bande de journal à Rouvière

Dimanche 23 mars

  • A 9 h Marche de printemps : Musée du protestantisme Fontrieu, 235 hameau la Ramade, 81260 Ferrières
  • A 10h30 Culte à Rouvière

 

 

 

Carême protestant

 

En partenariat avec la Fédération Protestante de France, France Culture, et les éditions Olivétan, la paroisse de l’Eglise protestante unie de l’Annonciation a confié cette année les conférences du Carême Protestant 2025 à Marie-Pierre Cournot, pasteure de l’Eglise protestante unie de Montparnasse-Plaisance.

 

Elles aborderont le livre de Ruth, « la pourvoyeuse de vie ».

Diffusion radiophonique :

sur France Culture chaque dimanche à 16h00, au micro de Jean-Luc Gadreau,

du 9  mars au 13 avril

ou sur Fréquence protestante le lendemain à 21h45

ou encore en podcast : www.franceculture.fr/emissions/careme-protestant

 

Musée du protestantisme

Invitation au vernissage de l’exposition « Les mots et l’image », le 21 mars 2025 à 18h00:

Fruit d’une collaboration entre l’Artothèque départementale, la Médiathèque départementale du Tarn et le centre d’art contemporain Le Lait, cette exposition vous invite à découvrir une sélection d’estampes, c’est à dire des impressions en plusieurs exemplaires grâce à différentes techniques (sérigraphie, lithographie, gravures…).

De l’Egypte antique, où les mots prenaient la forme d’une image pour exprimer une idée, au XXème siècle, où l’incrustation du mot au sein de l’œuvre se développe dans différents courants artistiques, mot et image sont étroitement liés dans l’histoire de l’art.

Dans cette exposition « les mots et l’image », les mots font partie de l’œuvre en tant que signes et prennent leur place au même titre que la couleur, la forme et le geste.

Les œuvres présentées dans cette exposition font sens avec la collection de l’imprimerie présentée dans le musée. La typographie a aussi une réalité esthétique.

 

 

 

 

 

 

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