Culte du 16 juin 2024 avec le baptême d’Arthur Farenc

Méditation par le pasteur Fidy RAKOTOZAFY

Méditation avec baptême.

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu…et tu aimeras ton prochain comme toi-même ». « Quel est le
premier de tous les commandements ? », c’est la question que pose le scribe à Jésus. Faut-il
aimer Dieu d’abord avant le prochain ou inversement aimer le prochain avant Dieu ?
De même, connaissant les règles à la maison, faut-il d’abord aimer son père ou sa mère avant
son frère ou sa sœur ou son ami ? Ou inversement ? Ici l’amour est exposé à une question de
priorité. A votre avis, est-ce que Dieu se place-t-il avant l’humain ou l’humain avant Dieu ?
A l’époque de Jésus, le scribe fait le travail d’un secrétaire, recopie les textes sacrés. C’est un
homme instruit dans la loi Mosaïque, dans les Ecritures sacrées, un enseignant. Ce n’est pas
n’importe qui. On peut le comparer aujourd’hui aux responsables d’Eglise, aux théologiens, aux
pasteurs confrontés à une question existentielle. On peut le comparer à chacun de nous qui se
pose des questions sur ce qui est essentiel parmi tant de choses qui nous préoccupent, sur le
sens de notre vie lorsque nous tombons dans la routine, lorsque les épreuves de la vie nous
submergent, lorsque tout va mal autour de nous, lorsque le passé semblent nous rattraper.
Cet homme devait connaitre bien la Torah en particulier les dix Paroles, dix promesses à partir
desquelles Dieu s’engage à accompagner son peuple. C’est afin de ne pas retomber dans
l’esclavage sous toutes ces formes ni dans l’idolâtrie mais de considérer avec respect la dignité de
tous les humains quels que soient son âge, sa taille, sa couleur de peau et sa langue. Ce sont des
gardes fous qui donnent un cadre de vie, un repère où chacun est appelé à inventer, innover sa
valeur morale dans son contexte contemporain. Ainsi, il a plus à Dieu de donner ses
commandements non dans le but de rendre les hommes esclaves de la loi, ni pour leur dicter un
code de moral privée et social. Au contraire, ils servent de balises qui signalent et révèlent que
nous nous éloignons de Dieu et de sa Parole, que nous sommes indifférents à l’égard de l’autre.
Paradoxalement, c’est un message qui à la fois sert d’alerte et qui appelle à l’amour et à la liberté.
Or nous sommes conscients qu’il n’est pas évident d’obéir à la parole de Dieu ni à ses
prescriptions par nos propres forces surtout lorsqu’il s’agit d’amer notre prochain comme nous-
même. Du coup, Dieu accorde sa grâce en Christ qui a promis de nous aider à les accomplir.
Rappelez-vous, dans l’évangile de Mat 5,17, Jésus dit aux disciples : « Ne pensez pas que je sois
venu pour abolir la Loi ou les Prophètes. Je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ».
De l’AT au NT, Dieu cherche toujours à nouer une alliance avec les hommes, cherche une relation
d’amour mais non pas du dominant-dominé. Mais acceptons-nous d’accueillir son amour sans
condition ? Acceptons-nous d’être aimés ?
Cet amour de Dieu, il a manifesté en Jésus-Christ pour le salut de toute l’humanité au jour de
notre baptême, comme aujourd’hui celui d’Arthur. « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné
son Fils unique, pour que quiconque met sa foi en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle ».
Jean 3,16. Cette parole reste, restera vraie pour nous. D’ailleurs, elle marque le fondement de la foi
chrétienne sur laquelle a été construite la confession de foi de l’Eglise Reformée de France en
1938.
« Quel est le premier de tous les commandements ? » Voici ce que dit Jésus : le plus important ce
n’est pas de savoir réciter tous les jours les commandements de Dieu mais de les vivre avec tes
prochains et avec Dieu dans une relation d’amour. Car l’obéissance à la loi ne donne pas le salut
et ne suffit pas pour être disciple, n’aboutit pas à la foi, dixit Elian Cuvillier (professeur et
théologien). Nous sommes sauvés par la grâce mais pas par ce que nous faisons pour mériter le
salut dit l’apôtre Paul. Autrement dit, n’essayons pas de perdre notre temps à vouloir accomplir la
loi par notre propre effort, faisons confiance à Christ, laissons habiter en nous la Parole de Dieu
qui nous dit « je t’aime d’un amour sans limite, sans condition » tel que tu es.
Remarquons au passage que les deux verbes « aimer » sont conjugués au futur. « Tu aimeras le
Seigneur ton Dieu, tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Ce n’est pas un impératif

catégorique, c’est une promesse. Je t’aiderai, je serai avec toi pour les accomplir. C’est la même
chose que les dix commandements. Il ne s’agit pas de séparer l’amour de Dieu et l’amour pour les
prochains. Il y a un double commandement de l’amour. Les deux sont indissociables. Mon
comportement face au prochain est déterminé par le comportement que j’adopte devant Dieu, et
inversement, en aimant le prochain, je confirme mon obéissance devant Dieu dixit Bultmann.
Autrement dit, ma relation avec Dieu, a un impact sur ma relation avec mon prochain, et
inversement ma relation avec mon prochain est déterminé par ma relation devant Dieu.
Le commandement d’amour s’étend à tous les êtres humains mais ne se limite pas à
l’appartenance à une ethnie, à une nationalité, comme tous ces pays qui ont fait le choix d’une
politique dictatoriale, de repli sur soi-même, de rejet de l’autre et d’indifférence, par peur de l’autre,
de l’insécurité, par peur de perdre son identité, ses emplois.
En conclusion, ne soyons pas désespérés, ne nous lassons pas d’aimer. C’est Dieu qui nous
sauve par la grâce afin de nous apprendre à aimer, à respecter l’autre. Jésus nous enseigne la
suprématie de l’amour dans notre relation avec autrui, avec Dieu. Le Christ, est celui qui se fait
proche de nous, notre prochain et qui nous apprend à faire de l’autre un prochain, un être à aimer.
Aimer Dieu c’est aussi aimer son prochain et inversement. Mais attention, nous n’avons pas à
inventer l’amour. Il nous est donné par un Autre. C’est une grâce de Dieu. C’est le fruit de
l’Esprit. Tous les fruits de l’Esprit : joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise
de soi découlent de l’amour.
Que l’amour de Dieu nous habite et nous fasse reconnaitre dans notre vie notre prochain à aimer.
Que Dieu fasse jaillir en nous des flammes d’amour, des étincelles que nous sentons naitre en
nous pour ceux qui sont privés d’amour, ceux qui n’ont jamais expérimentés ce que ça veut dire
« être aimés ».
La clef de l’amour t’est donnée, alors pourquoi ne pas ouvrir la porte de ton con cœur ?
Amen.

Annonces pour la semaine du  16 juin 2024

 

 

 

 

Mardi 18 juin  

  •  Agapè Animation :  à 14h00  Visite de « La Ferme de LA CALMILHE » Par la famille REGIS.

Mercredi  19 juin 

  • à 16h00 Ecclésiole avec Fidy à Rouvière

Jeudi 20 juin

  • à 15 h Culte au refuge
  • à 18h prière œcuménique par l’ACAT à Rouvière.
  • à 20h30 Répétition de la chorale

 

Dimanche 23 juin

  • Culte unique d’au revoir de notre pasteur Fidy suivi d’un repas partagé dans les jardins de Rouvière

 

Mardi 25 juin

  • à 13h30, l’ACAT de Castres organise la projection du film  » En toute liberté » au CGR de Castres.

 


POUR INFO

Le départ de Fidy approche…. Si vous le souhaitez, vous pouvez déposer une enveloppe directement au secrétariat à Rouvière ou dans une boite ad hoc qui sera au temple Saint Jacques dimanche prochain.

 

 

 

 

 

 

 

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