Culte du 1er septembre 2024

Méditation de Norbert Rouanet

Marc 7, 1-23

Avec l’aide d’ un texte de Bertrand Marchand, pasteur de l’Église protestante.

 

 

 

Ce texte de l’évangile selon Marc nous parle d’attachement.

 « les pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas sans s’être soigneusement lavé les mains, parce qu’ils sont attachés à la tradition des anciens. »

 Il s’agit d’un attachement particulier.

 Le verbe grec signifie d’après ce que j’ai lu ,  être fort, être le maître, le possesseur.

 C’est un attachement de possession, de maîtrise.

 Ainsi, les religieux, pharisiens et scribes, que Jésus rencontre, tiennent fort à la tradition des anciens. Ils sont forts de cette tradition. Ils en sont maîtres.

 La tradition est ce qui est transmis, ce qui est confié par ceux qui nous précèdent, de sorte que la tradition perdure.

 Ceux qui transmettent la tradition l’ont eux-mêmes reçue d’autres qui les ont précédés.

 C’est ainsi un héritage qui se perpétue.

 Quoi de plus noble de vouloir conserver cet héritage du passé ?

 Chacun devient le gardien de la tradition.

 Dans l’Antiquité, ce qui est ancien a plus de valeur que ce qui est récent.

 L’ancienneté est gage de qualité. Je crois que ce jugement de valeur est toujours d’actualité.

 Bien souvent, et depuis fort longtemps donc, on entend dire que c’était mieux dans l’ancien temps. Rien n’est bien vraiment positif dans la nouveauté.

 Cela explique d’ailleurs pourquoi les jeunes ont tant de mal à être écoutés par la société, et à y faire leur place. Et je crois qu’il en est souvent de même dans nos Églises.

 La tradition a d’autant plus de valeur qu’elle est ancienne.

 Quand les religieux, qui s’adressent à Jésus, parlent de la tradition, il s’agit de la « tradition des anciens ». on peut sur internet ou dans un dictionnaire , comprendre le terme d’ancien ,

 qui existe depuis longtemps qui date d’une époque antérieure .

comme se référant au vieux, à la personne âgée.

 Le vieux est celui qui a de l’expérience. Il est alors vénérable et digne de respect. Le terme d’ancien désigne aussi le chef.

 C’est ce même terme qui est utilisé dans notre Église quand nous parlons de conseil presbytéral. Ce sont les conseillers presbytéraux, appelés parfois anciens mais heureusement il y a aussi des plus jeunes  qui gouvernent l’Église locale.

 Ce qu’objectent les religieux à Jésus, à causes de certains de ses disciples, c’est la tradition des anciens à laquelle on doit le respect.

 Comment ces Juifs se permettent-ils de ne pas respecter la tradition ?

 La question soulevée est celle de la pureté rituelle. Ces règles religieuses permettent, selon la tradition, d’accéder au sacré, à Dieu.

 Rien à voir avec l’hygiène corporelle. Certains disciples de Jésus paraissent peu scrupuleux des règles de pureté religieuse.

 S’opposent alors d’une part la tradition et ce qu’elle ordonne,

 et d’autre part le « commandement de Dieu », « la parole de Dieu ».

 C’est Jésus qui marque cette opposition. Il va jusqu’à dire que cette manière de suivre la tradition est une façon d’« abandonner », de « rejeter » le commandement de Dieu,

 d’« annuler » la parole de Dieu.

 L’exemple que prend Jésus est significatif. Jésus dénonce la pratique de déclarer sacré, et donc de réserver exclusivement à l’usage du Temple, ce qui pourrait venir en aide à des parents dans le besoin.

 C’est une façon de détourner l’assistance due aux parents qu’ordonne la loi de Moïse. Sous couvert de règles religieuses, des commandements plus essentiels sont annulés.

 Dans l’exemple que prend Jésus, ces commandement plus essentiels sont le respect dû aux parents et l’assistance aux plus vulnérables.

Attention à ne pas condamner trop vite ces hommes religieux, pharisiens et scribes.

 Nous, qui venons au culte régulièrement,   sommes nous-mêmes considérés comme des religieux, des pratiquants, par les personnes qui nous côtoient.

 N’avons-nous pas nous-mêmes tendance à être de scrupuleux gardiens de la tradition des anciens ?

 Nous posons-nous la question du sens et de la cohérence avec l’Évangile du Christ ?

 La tradition des anciens, c’est ce qu’ « on a toujours fait comme ça » — on l’entend parfois —, quitte à exclure certains, à médire sur d’autres, voire à ne plus mettre les pieds au culte ou aux activités de l’Église, si ce n’est plus comme avant.

 C’est refuser la nouveauté, même si elle fait sens et est en cohérence avec l’Évangile.

Jésus nous a laissé deux commandements essentiels, deux directions de vie :

 Aimer Dieu et aimer son prochain, celui que nous rencontrons et dont nous nous faisons proches. Tous les autres commandements, toutes les autres traditions leur sont subordonnés.

 Encore faut-il comprendre ce qu’est aimer en vérité. Mais là encore, Jésus l’a largement illustré par sa vie et son enseignement.

 On pourrait dire rapidement que c’est un amour de non-jugement, de pardon,

 de bienveillance sans condition, d’accueil de l’autre tel qu’il est, etc.

 Jésus nous rappelle que la véritable « souillure » — que nous appelons communément « péché » — est celle que produit l’humain par sa façon d’être en relation avec lui-même, avec les autres,

 et avec Dieu, par son manque d’amour à l’égard de lui-même, des autres, et de Dieu.

 C’est ce qui fait dire à l’apôtre Paul que l’amour est le plus grand, même devant la foi et l’espérance (1 Corinthiens 13.13). L’amour est le plus grand.

 Seigneur, notre Dieu, nous te prions pour que nous nous laissions transformer intérieurement par ton Esprit afin de suivre non pas la tradition mais ta parole, pour donner du sens à notre vie et à nos pratiques religieuses. Nous y trouverons la vie.

Amen.

Annonces pour la semaine du  1er septembre 2024

 

 

Décès cette semaine de Monsieur Roger Azaïs. La célébration aura lieu jeudi 5/09 à 11h au temple St Jacques.

 

 

Jeudi 5 septembre

  • à 10 h  réunion planning pour les cultes
  • 19h CP

 

Dimanche 8 septembre

 

  • Culte à 10h30 au Temple St Jacques

 

Dimanche 22 septembre

  • A 10h30, culte de Rentrée au temple St Jacques avec la reconnaissance du conseil presbytéral.

Dimanche 29 septembre

  • A 10h30, culte UNIQUE au temple de Labastide Rouairoux. KERMESSE.

 

 

 

 

 

 

 

Au musée de Ferrière

  • Du 29 juin au 6 octobre: Exposition artistique exceptionnelle de Jean-Michel Coulon  » L’Appel de la Lumière ».  (Rétrospective à l’occasion des 10 ans de la disparition de l’artiste

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

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