Assemblée Générale – Culte du 9 mars 2025

Méditation du pasteur Jean-Jacques Bonneville

Marc 1,14- 20

 

On connaît bien le texte de l’appel des disciples. Il se retrouve dans les 4
évangiles. J’ai retenu celui de Marc pour en extraire deux ou trois remarques
qui peuvent avoir de l’importance pour notre vie d’église et être porteur de sens
un jour d’assemblée générale.
A regarder le rapport de notre présidente et du trésorier, nous pouvons dire
globalement que la paroisse marche. Or, quand on dit ça marche, on peut
comprendre ça roule ou ça file, ou ça ronfle, ça fait du bruit, ça fonce, car dans
notre monde où le temps est compté dire ça marche reflète notre vie
quotidienne où tout doit aller vite. Même quand je marche en ville je ne
m’attarde pas, je n’ai pas le temps de voir celui que je croise où alors on dira
que je flâne mais pas que je marche. Pressé d’avancer, de voir des résultats, il
faut que ça marche.
Pressé, Jésus pouvait l’être, il n’avait que trois ans devant lui (enfin il ne le
savait pas) pour évangéliser son pays. Et pourtant Marc nous dit : Jésus
marchait le long de la mer. Tout semble urgent pour lui : « le royaume de Dieu
est là, repentez-vous, changez de vie » vient-il de dire, et pourtant il marche.
Nous courons et lui marche ! Rapidement (évidemment) j’ai cherché à voir si on
rencontrait Jésus en train de courir dans les évangiles. Rien semble-t-il, il
marche, il avance mais ne court pas. Même quand on lui demande d’aller vite
chez Jaïrus ou chez Lazare avant qu’il ne soit trop tard il ne court pas. Ce sont
les disciples qui courent, entre autre quand ils vont au tombeau, ce sont les
disciples ou les femmes qui essaient de presser le pas de Jésus, et lui prend le
temps, et ça marche quand même, et il avance quand même.
Il y a beaucoup à dire sur nos propres fonctionnements. Gardons juste une
première question : de qui voulons-nous être disciple : de Jésus ou des
disciples ? de celui qui marche ou de ceux qui courent ? Si c’est de Jésus il
nous faudra sans doute réapprendre à marcher. Nous le savons tous, en
marchant on voit bien des choses différemment, on a même la possibilité de
rencontrer des gens. Jésus marche et il rencontre.
Il rencontre d’abord deux pêcheurs : Simon qu’on appellera Pierre et André,
deux frères. Il les rencontre si bien qu’il semble connaître leur nom. Dites
connaissez vous vos voisins dans la paroisse au point de savoir leur nom ?
Jésus marchait et il rencontre deux pêcheurs, il les appelle : suivez-moi. Dans
l’évangile Jésus est souvent appelé, interpellé, on court à sa rencontre, on le
suit, mais bien souvent aussi c’est lui qui va au devant pour rencontrer. Aller au
devant ou accueillir, il y a là tout un projet de vie d’Eglise. Remarquez que les
deux disciples se mettent à la suite de Jésus, ils ne refusent pas cette
sollicitation. Nous nous n’osons pas solliciter les gens que nous rencontrons,
par respect de ce qu’ils sont disons-nous, mais peut-être n’attendent-ils que
ça !
Jésus marche et rencontre deux autres frères. Il leur fait juste un signe, pas
de sollicitation, pas de mission particulière qui leur soit confiée. Ils sont
réparateurs de filet. Sans doute, comme ceux qui étaient pêcheurs, sont
appelés à devenir pêcheurs d’hommes, sans doute eux aussi vont rester dans
leur fonction de réparateurs, ils vont renouer des fils cassés, retisser des liens,
réparer les blessures de la vie, retendre le fil de la vie entre Dieu et les
hommes. Les premiers sont invités à aller vers les autres, à être pêcheurs

d’hommes, les seconds sont conviés à recevoir les autres, à réparer des vies.
Cette double activité du dire et du faire reste la mission de l’Eglise aujourd’hui.
Un dernier point à relever dans le contexte de notre assemblée générale et vie
d’Eglise, vous l’avez sans doute remarqué se sont des frères qui sont appelés.
Comment devenir des frères ou comment être des frères dans la mission qui
nous est confiée, ici à Mazamet. La transmission de l’Evangile a besoin de
relations fraternelles, de temps, d’amour et d’unité. Puisions-nous ne pas
l’oublier surtout dans les projets que nous construirons ensemble pour
répondre à l’appel de celui qui nous invite à le suivre en venant nous rencontrer
à travers sa Parole, par la force de son Esprit.
Marchons ensemble, en frères, à la suite de ce Jésus Fils de Dieu, qui nous
appelle ses frères et ses soeurs.

Annonces pour la semaine du 9 mars 2025

Mardi 11 à auront lieu les obsèques de Monsieur Jean Mur au temple St Jacques.

 

Lundi 10 mars

  • A 18h réunion préparatoire pour les journées paroissiales de printemps

Mardi 11 mars

  •  Agapè animation : Relâche

 

Jeudi 13 mars

  • A 15h culte au Refuge
  • A 19h CP
  • 20h30 Répétition ce la chorale

 

Vendredi 14 mars

  • A 18h30 Conférence de printemps à l’auditorium du palais des congrès de Mazamet organisée par l’SHPT.   » Qu’est ce que la Révocation de l’Edit de Nantes a fait à la France et au monde » par Patrick Cabanel, historien du protestantisme français.

Dimanche 16  mars

  • A 10h30 Culte intergénérationnel au temple de Rouvière.
  • Réouverture du musée de Ferrières

 

 

 

Carême protestant

 

En partenariat avec la Fédération Protestante de France, France Culture, et les éditions Olivétan, la paroisse de l’Eglise protestante unie de l’Annonciation a confié cette année les conférences du Carême Protestant 2025 à Marie-Pierre Cournot, pasteure de l’Eglise protestante unie de Montparnasse-Plaisance.

 

Elles aborderont le livre de Ruth, « la pourvoyeuse de vie ».

Diffusion radiophonique :

sur France Culture chaque dimanche à 16h00, au micro de Jean-Luc Gadreau,

du 9  mars au 13 avril

ou sur Fréquence protestante le lendemain à 21h45

ou encore en podcast : www.franceculture.fr/emissions/careme-protestant

 

Musée du protestantisme

Invitation au vernissage de l’exposition « Les mots et l’image », le 21 mars 2025 à 18h00:

Fruit d’une collaboration entre l’Artothèque départementale, la Médiathèque départementale du Tarn et le centre d’art contemporain Le Lait, cette exposition vous invite à découvrir une sélection d’estampes, c’est à dire des impressions en plusieurs exemplaires grâce à différentes techniques (sérigraphie, lithographie, gravures…).

De l’Egypte antique, où les mots prenaient la forme d’une image pour exprimer une idée, au XXème siècle, où l’incrustation du mot au sein de l’œuvre se développe dans différents courants artistiques, mot et image sont étroitement liés dans l’histoire de l’art.

Dans cette exposition « les mots et l’image », les mots font partie de l’œuvre en tant que signes et prennent leur place au même titre que la couleur, la forme et le geste.

Les œuvres présentées dans cette exposition font sens avec la collection de l’imprimerie présentée dans le musée. La typographie a aussi une réalité esthétique.

 

 

 

 

 

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