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Culte du 23 novembre 2025
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Pour notre méditation aujourd’hui, nous allons étudier 2 textes qui nous parlent de
certaines qualités humaines, et la tendance chez l’homme – à l’époque de la Bible,
mais surtout aujourd’hui – de se vanter ou se glorifier de ces mêmes qualités. Nous
allons voir que, quand il s’agit de talents humains, il y a une dimension spirituelle,
souvent oubliée, mais dont il faut absolument tenir compte si on souhaite vivre une
vie pleine et utile. Et nous allons essayer de déterminer dans quelles circonstances,
ou dans quelles conditions, Dieu peut utiliser nos talents naturels pour son service.
D’abord Jérémie 9 : 23-24 :
« Ainsi parle l’Eternel, que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le fort ne se
glorifie pas de sa force, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse. Mais que celui
qui veut se glorifier se glorifie d’avoir l’intelligence de me connaître, de savoir que je
suis l’Eternel … »
Nous avons ici une liste des qualités admirées et recherchées par notre monde
moderne, et manifestement à l’époque de Jérémie aussi : la sagesse humaine (par
exemple, nos philosophes et intellectuels), la force humaine (par exemple, nos
champions de vélo, de football, ou de tennis), et la richesse humaine (par exemple,
la réussite en affaires ou en politique).
Mais le texte nous dit clairement que ces qualités humaines ne devraient pas être un
sujet de gloire personnelle… Notez quand même que ces « qualités » ne sont pas
critiquées en tant que tels, mais c’est notre autosatisfaction et notre vanité qui sont
présentées de façon négative.
Jérémie confirme qu’il n’y a qu’une chose qui compte véritablement pour notre vie et
notre avenir : c’est de connaitre Dieu et de reconnaitre qu’il est l’Eternel. Cet élément
spirituel est donc absolument nécessaire pour compléter le caractère humain, quel
que soient nos talents par ailleurs.
Ou autrement dit, la vraie sagesse, la vraie force, et la vraie richesse, c’est notre
relation avec Dieu (et ensuite avec nos frères et sœurs, bien entendu) et c’est cela
qui peut rendre nos talents utiles pour le Royaume de Dieu.
Regardons maintenant le texte du Psaume 75 : 5-8 :
« Je dis à ceux qui se glorifient : ne vous glorifiez pas. Car ce n’est ni de l’orient, ni
de l’occident, ni du désert, que vient l’élévation. Mais Dieu est celui qui juge ; il
abaisse l’un et l’élève l’autre. »
Ici le sujet de gloire personnelle, de se vanter, est omniprésent au sens très négatif.
Pourtant, dans notre culture moderne, chacun cherche à s’élever. Ça fait partie du
jeu. Tous les moyens sont bons pour faire sa propre publicité. Mais le psaume est
clair : nulle part sur cette terre existe le moyen pour l’homme de vraiment s’élever.
Les appuis ou les idées venant de tous les coins du monde peuvent impressionner
les hommes, du moins pour un temps, mais ne mènent à rien sur le plan de l’éternité.
Et ici, comme dans Jérémie, la dimension spirituelle est clé : l’élévation, la vraie,
vient de Dieu seul, même si la réussite humaine – souvent vide en réalité – peut en
avoir temporairement l’apparence.
Dans les 2 passages il est évident que nous ne devons pas placer notre confiance
dans des valeurs humaines passagères, mais dans notre relation avec Dieu. C’est
cette relation avec Dieu qui doit être la pierre angulaire de notre vie, le socle sur
lequel nos relations avec les autres, et notre vie de service, sont bâtis.
Mais plus encore, ces 2 textes montrent l’absurdité de la vanité de l’homme, qui
cherche constamment un sujet qui le distingue de l’autre et pour lequel il peut se
glorifier dans ce monde, au lieu de s’investir dans sa relation avec Dieu, qui conduit à
la vie éternelle.
Et cela nous mène vers la question de notre attitude.
Dans la Bible, il y a beaucoup d’exemples de gens qui sont élevés – ou appelés – par
Dieu pour occuper des positions très importantes : Moïse, Samuel, David. Est-ce
qu’ils ont été choisis parce qu’ils étaient les plus intelligents, les plus riches, ou les
plus forts humainement parlant ? Bien sûr que non. Samuel était un jeune garçon, et
David, un simple berger.
Le cas de Moïse est intéressant et instructif : la Bible nous dit qu’il est « un homme
fort patient, ou humble, plus qu’aucun autre homme sur la face de la terre », et
pourtant il passe la première partie de sa vie (40 ans) comme membre de la famille
royale en Egypte, dans le luxe et le privilège, et sans doute il se prenait à ce
moment-là pour quelqu’un. Ensuite, vient la deuxième partie de sa vie (encore 40
ans) dans le désert après sa fuite d’Egypte ; 40 ans de solitude et de réflexion, où il a
appris l’humilité et la patience : on peut supposer qu’il se prenait à ce moment-là
pour « un nul » qui n’avait pas réussi sa vie. Et pour finir, la dernière partie de sa vie
(encore 40 ans) suivant l’appel de Dieu au buisson ardent, 40 ans de miracles et de
prodiges, y compris l’exode, où il a véritablement appris les choses merveilleuses
que Dieu peut faire avec quelqu’un qui a le cœur humble et obéissant.
Pour remettre tout cela dans le contexte de notre vie aujourd’hui, ça donne quoi ?
Si la pierre angulaire de notre vie personnelle est en place et solide – c’est-à-dire
notre relation avec Dieu – nous pouvons garder en réserve nos talents pour le
service du Seigneur, s’il nous appelle ; sans se vanter de notre réussite humaine, si
c’est le cas, mais en gardant notre cœur patient et bien disposé, car c’est souvent ça
l’élément déclencheur.
Mais, attention, nous ne sommes pas appelés parce que nous avons des talents,
mais en premier lieu à cause de notre attitude humble et obéissante. Ensuite Dieu
peut utiliser nos talents pour son service, et même nous permettre de les développer
davantage.
En conclusion donc, remercions le Seigneur pour les dons qu’il nous a accordés, et
continuons d’étudier, de travailler dur pour prendre soin de nos familles, de rester en
bonne santé, et de participer à la vie de la paroisse. Mais c’est le fait de connaitre
Dieu et de suivre sa volonté qui nous assure un vrai avenir, un avenir éternel.
Et quels que soient nos talents, gardons un cœur humble et bien disposé car, comme
Dieu dit à Samuel au moment de choisir quelqu’un pour un rôle important « L’Eternel
ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les
yeux, mais l’Eternel regarde au cœur. »
Amen.




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