Culte du 14 septembre 2025

Méditation de Marie-Françoise Cormouls Houlès

Exode 32 / 7 – 14
1 Timothée 1 / 12 – 17
Luc 15/ 1 – 32
Ps 51

 

Ces paraboles que nous venons de lire sont super connues mais il en ressort deux points principaux.
Tout d’abord la joie qui, je l’avoue pour moi est un point très fort ; la joie de retrouver sa brebis perdue, sa perle égarée, le fils parti loin de la maison.
Mais je vais vous avouer que pour moi, la parabole de la brebis perdue est … bizarre. En effet ce pauvre
berger, qui a un tout petit troupeau de 100 bêtes, n’en a plus que 99 ! Je comprends son désarroi. Mais il la retrouve, quelle chance merveilleuse et pour montrer combien il est heureux, il invite tous ses copains à venir faire la fête chez lui et pour ça il a certainement dû tuer une brebis pour nourrir tout le monde et ….. il lui reste 99 brebis !!!!

Mais quelle joie d’avoir retrouvé ce qu’il avait perdu comme cette femme qui a enfin retrouvé la drachme
qu’elle avait perdue.
Et cet homme qui voit revenir son fils, parti faire sa vie comme on dit, et qui revient tout peneau. Quelle joie de le revoir !

Dans l’Ancien Testament comme dans le Nouveau, la joie n’est pas seulement une émotion mais aussi une qualité dont l’origine et le fondement sont en Dieu, comme on peut le lire au verset 11 du psaume 16 :

« Il y a abondance de joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite » ou au verset 13 du chapitre 15 de la lettre aux Romains « Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie …. »

Dans les Psaumes la joie caractérise en même temps le culte communautaire et l’adoration individuelle.
Esaïe, au chapitre 49, associe la joie à la venue du salut parfait de Dieu.
Dans le Nouveau Testament, la joie est associée aux principaux évènements de la vie de Jésus, peut-on lire dans Luc 2, et au don de l’Esprit, dans les Actes chapitre 13.
La joie est le résultat des liens profonds qui unissent le Christ à son Eglise. Mais elle peut même naître de la souffrance, comme on peut le lire dans la lettre aux Colossiens au chapitre 1, versets 24 «  Je me réjouis, dit Paul, maintenant dans mes souffrances pour vous … » et être associée de près à l’amour comme fruit du Saint-Esprit.
La joie caractérise la vie du chrétien fidèle comme on peut le lire dans la lettre aux Philippiens au chapitre 3 « Au reste, mes frères réjouissez-vous dans le Seigneur ».

Mais que dit le dictionnaire ?

La joie est un sentiment de bonheur intense, de plénitude, limité dans sa durée….

Mais revenons à nos textes de Luc.
Les collecteurs d’impôts et les pécheurs, les pharisiens et les scribes sont réunis autour de Jésus ; ils sont tous ensemble, attentifs au message de Jésus. Il s’adresse à tous, Jésus ne s’arrête pas aux personnes la seule chose qui l’intéresse est l’homme, la femme, qui est d’abord un enfant bien-aimé de Dieu même s’il est perdu, même s’il se perd.
Toutes ces personnes autour de Jésus accueillent bien ces paroles de Jésus, ce qui provoquent les murmures des pharisiens et de leurs scribes. Ils expriment leur scandale en termes presqu’identiques à ceux qu’ils tenaient peu avant «  cet homme, disaient-ils, fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux ! »

C’est donc à une contestation précise que Jésus entend leur répondre en leur racontant ces trois paraboles dont les deux premières sont identiques ; elles sont de même dimension et étroitement parallèles. Luc les a réunis exprès pour donner un effet important au message.

Dans les deux cas, le thème est choisi dans la vie de tous les jours. Un homme, une femme viennent de
constater une perte sérieuse : une brebis, ( mais qui peut abandonner tout un troupeau si petit soit-il de
quatre vingt dix neuf brebis sans défense dans le désert pour essayer de retrouver la centième), la perte non négligeable d’une partie de l’argent du ménage. On ne se résigne pas à cette perte, il faut rechercher avec persévérance.

On a retrouvé ce que l’on cherchait, et on l’exprime par la joie, On improvise une petite fête entre amis pour célébrer l’heureux évènement.
Le commentaire réitéré de Jésus, introduit chaque fois par un solennel « je vous le dis » attire l’attention sur la joie de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. Cette conjonction textuelle des thèmes de la joie et de la conversion, manifestés jusqu’ici séparément est un moment important de la catéchèse de Luc. L’assertion présuppose l’attachement de Dieu à la moindre de ses créatures, sa non-résignation à leur perte, son bonheur à les voir réintégrées dans l’alliance.

Cette vérité ne devrait pas être étrangère aux pharisiens et aux scribes ? En effet Jésus ne faitqu’illustrer ce que l’on trouve dans Ezéchiel au chapitre 34 « la brebis perdue, je la retrouverai »
Mais aussi « je ne désire pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive ». Dans la dialectique de l’évangile du salut, il est sûr qu’aucune conversion ne serait possible s’il n’y avait d’abord le désir et la quête de Dieu à l’égard de l’homme.
Mais la conversion proprement dite est un retournement actif du cœur humain vers Dieu.
C’est l’un des points que va souligner la troisième parabole, beaucoup plus développée mais
complémentaire des deux autres.

Jésus met en scène un père singulièrement peu possessif ; il accepte sans murmure la demande de son
fils, il respecte sa liberté de décision. Il sait cacher sa déception au moment du départ. Il est si humain, « pris aux entrailles » par l’émotion, avons-nous pu lire au verset 20.
Un père dont la joie explose et balaye tout, aussi bien la confession du pécheur que les récriminations du
propre juste, au retour de son fils. Dans cette parabole, le mot « aimer » figure même pas

Mais que met Luc en relief sinon un amour passionné, hors du commun de ce Père à l’égard de son fils.

Il n’est pas de meilleure raison pour faire une fête que le retour à la vie de celui qui était mort, que les
retrouvailles avec celui qui était perdu.
Dans la Bible , la mort et la vie ne sont pas que des phénomènes biologiques. Loin du Père, le fils menait
une vie de mort et près de lui, il retrouve une vie vivante.

La quête essentielle de tout humain est de se savoir aimé et d’aimer à son tour. Ce pourrait être une
définition du bonheur. Se savoir aimé de Dieu, source de tout amour, de tout don est une immense grâce.

Mais se laisser atteindre par cet amour est un trajet long et mouvementé, comme en témoigne l’autre fils
de la parabole du Père et des deux fils. Que voit-il ? Après tant d’errances, ce frère qu’il n’a pas vu depuis
des éternités revient à la maison, qui croit trouver un juge et se trouve dans les bras du Père.

Et nous, où en sommes-nous de nos errances ? Mais aussi qu’elle aurait été notre réaction au retour d’un
frère prodigue ?

AMEN

 

 

Annonces pour la semaine du  14 septembre 2025

 

 

 

Mercredi 17 septembre

  • Epicerie solidaire de 11h à 17h

Jeudi 18 septembre

  • 15h00 Culte au Refuge
  • 18h00 Groupe œcuménique de prières à Rouvière

 

 

Dimanche 21 septembre

  • Culte de Rentrée à 10h30 au temple St Jacques
  • Concert du quatuor Isatis à 17h00 au temple St Jacques par Agapè

 

Dimanche 28 septembre

  • Culte unique et kermesse de Labastide Rouairoux

 

Agapè: 3 animations  » journée du Patrimoine »

  • Vendredi 19 septembre: conférence  » prévention des réseaux sociaux », usages et risques à 18h au Palais des Congrès de Mazamet
  • Samedi 20 septembre: Rando découverte  » sur la ligne du partage des eaux Méditerranée- Atlantique (cf affiche ci après)
  • Dimanche 21 septembre: Concert Isatis à 17h au temple St Jacques

 

 

Eglise protestante unie de la Montagne du Tarn

 

 

Paroisse Centre Tarn

 

  • Samedi 20 septembre à 10h30 : Journée du Patrimoine le Temple de CASTRES 2 rue du Consulat 81100 sera ouvert de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00
  • Dimanche 21 septembre : Journée de Rentrée Centre Tarn
  • 10h30 : Culte commun au Temple de CASTRES 2 rue du Consulat 81100
  • 16h00 : Concert de Harpes du groupe Tanaris sur le thème départemental 2025 de l’eau -libre participation (affiche)
  • Samedi 27 septembre: Vide Maison organisé par l’Entraide dans le jardin du Refuge
  • Dimanche 28 septembre à 10h30: Culte commun au Temple de Montredon-Labessonnié 46B Grand Rue – 81360

C’est la Rentrée en Centre Tarn !

 

Au Musée du Protestantisme

 

 

 

« Après le succès de son exposition monographique Arborescences au Musée Paul Valéry à Sète en 2024, Pierre-Luc Poujol investit le Musée du Protestantisme avec une nouvelle version de cette exposition enrichie d’œuvres inédites spécialement créées pour l’occasion. Une opportunité pour découvrir et redécouvrir les œuvres de cet artiste engagé, récompensé par plusieurs distinctions, dont le prestigieux prix international décerné par l’Unesco pour le bimillénaire de la Nativité. »

 

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