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Culte du 13 juillet 2025
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Pour notre méditation aujourd’hui, reprenons ce verset du prophète
Esaïe :
« Malheur à ceux qui descendent en Egypte pour avoir du secours,
qui s’appuient sur des chevaux, et se fient à la multitude des chars et
à la force des cavaliers, mais qui ne regardent pas vers le Saint
d’Israël et ne recherchent pas l’Eternel ! » (Esaïe 31 : 1)
Dans ce verset, il semble y avoir opposition entre deux types de
comportement : le premier, descendre en Egypte, ce qui attire
malheur, et le deuxième, chercher Dieu et lui faire confiance. Deux
types de comportement donc, qui reflètent peut-être deux visions du
monde, ou disons deux philosophies totalement opposées ; d’un côté
un monde sans Dieu, et de l’autre côté le monde avec Dieu.
Mais d’abord, essayons de comprendre le sens de « descendre en
Egypte ».
Dans la Bible, nous constatons qu’Egypte a une réalité physique –
c’est une des puissances militaires et économiques de l’époque – ainsi
qu’une dimension spirituelle ; c’est un endroit bien réel, mais aussi
une image. C’est un pays qui est tantôt terre de refuge et tantôt – et
surtout – lieu d’esclavage.
Dans le premier cas, on se souvient qu’à certains moments Abraham
et Sarah, Joseph et sa famille, et même l’enfant Jésus et ses parents,
trouvent refuge en Egypte. Mais principalement ce pays représente
un lieu d’oppression et de souffrance pour les enfants d’Israël. Dieu
qui est fidèle, n’oublie pas son peuple, et après de longues années de
servitude, il appelle Moise, du milieu du buisson ardent, pour
préparer l’Exode.
Nos jeunes ont étudié l’histoire de l’Exode cette année et comment,
avec de nombreux miracles et prodiges – y compris la traversée de la
Mer Rouge – Dieu dirige les enfants d’Israël vers la terre promise.
Mais le peuple se montre désobéissant, se plaint constamment, et
met à rude épreuve la patience de Dieu, et la patience de Moïse ; en
fin de compte, très peu de ceux qui ont quitté l’Egypte arrivent
finalement à la terre promise, seulement 2 en fait : Josué et Caleb.
Malgré la déplorable désobéissance du peuple, le départ d’Egypte est
une véritable délivrance divine, célébrée dans toute la Bible, et l’idée
donc de sortir de ce lieu païen – d’être libéré – est d’une importance
fondamentale.
Donc, sur le plan spirituel, on peut dire que l’Egypte, dans ce verset
d’Esaïe, est l’image même de la vie sans Dieu, d’un monde
totalement païen où l’homme agit en maitre absolu, comme si Dieu
n’existait pas.
Si tel est le cas, pourquoi quelqu’un – libre de ses choix et de son
plein gré – descendrait-il, ou redescendrait-il, vers un monde sans
Dieu, vers un lieu d’esclavage ?
Ce verset d’Esaïe nous propose déjà une explication : il y a des gens
qui continuent à placer leur confiance dans les choses de ce monde,
au lieu de regarder vers Dieu. Comme nous le savons tous, c’est trop
facile aujourd’hui de se fier aux choses visibles, tandis que prier et
exercer notre foi en Dieu demande souvent un vrai effort de notre
part. Oui, c’est facile de se fier aux choses concrètes, mais parfois
trompeur aussi.
Chers frères et sœurs, dans notre propre vie, ce verset d’Esaïe nous
interpelle ; et on devrait se poser les 3 questions suivantes :
1. Est-ce que j’ai tendance à descendre ou à redescendre en
Egypte, spirituellement parlant, parce que je mets trop de
confiance dans les choses de ce monde ?
La parole de Dieu nous met très souvent en garde contre la futilité et
même le danger de se fier à l’homme. Dans Esaïe 2 :22 nous lisons
« Cessez de vous confier en l’homme, dans les narines duquel il n’y a
qu’un souffle, car de quelle valeur est-il ? ».
A plusieurs reprises dans la Bible, l’Egypte – donc le monde sans Dieu
– est comparée à un roseau cassé qui pénètre et perce la main de
quiconque s’appuie dessus. L’image me semble assez juste pour
exprimer l’illusion et le mensonge que peuvent représenter les
choses de ce monde : on cherche soutien ou secours, mais pour finir,
très souvent, on se blesse…
Ensuite, la deuxième question :
2. Est-ce que je suis tenté de redescendre en Egypte simplement
parce que – dans ma vie – je regarde en arrière, au lieu de
regarder en avant ?
Les enfants d’Israël, même sauvés miraculeusement de l’esclavage en
Egypte, avaient une fâcheuse tendance à murmurer contre Dieu et à
regarder en arrière. Ils préféraient se lamenter sur tous les petits
avantages qu’ils pensaient avoir perdus (par exemple les poissons et
les poireaux qu’ils mangeaient en Egypte) au lieu de remercier Dieu
pour leur libération, et de comprendre tout ce qu’ils avaient en
réalité gagné.
Et qu’en est-il pour nous-mêmes ? Nous arrive-t-il de murmurer
contre Dieu et d’oublier ses bienfaits et ses bénédictions, pourtant
renouvelés tous les jours ?
Si nous marchons maintenant sur la bonne voie, prenons cette
occasion de remettre toute notre confiance en Dieu, et regardons en
avant avec l’apôtre Paul qui nous dit à propos de la vie chrétienne, ou
de la course chrétienne « Oubliant ce qui est arrière et me portant
vers ce qui est en avant, je cours vers le but… » (Philippiens 3 : 13)
Et pour terminer, la 3 e question :
3. Ne sais-je pas que Dieu seul est mon véritable secours ?
Chers amis, c’est Dieu qui nous dirige et qui nous protège à travers
les épreuves de la vie, et c’est Lui seul qui peut nous accorder le
salut.
Ecoutons ce que dit le roi David à ce sujet : « Quand les justes crient,
L’Eternel entend, et il les délivre de toutes leurs détresses. Le
malheur atteint souvent le juste, mais l’Eternel l’en délivre toujours »
(Psaume 34 : 18-20)
Pas besoin donc de descendre en Egypte ou de se fier aux choses
humaines ; nous pouvons nous appuyer sur ces promesses
magnifiques, et renouveler notre confiance en Dieu.
Amen.
Jeudi 17 juillet
Dimanche 20 juillet
Au Musée du Protestantisme
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